Qu’est-ce que l’hypnose ?

L'hypnose : un mode de fonctionnement mental naturel et banal de la vie quotidienne

Dans les aéroports, sur les quais de gare ou bien lors d’une soirée dansante, amusez-vous à observer les personnes qui vous entourent : vous serez probablement surpris par bon nombre qui rêvassent, sont ailleurs, déconnectées de ce qui les entoure.

Dans une salle de cinéma, vous oublierez facilement un fauteuil un peu dur sur lequel vous étiez installé tout en visionnant un film passionnant. En revanche, s’il s’agit d’un navet votre perception du fauteuil sera bien différente.

Se mettre en état hypnotique se fait naturellement et sans le savoir : une mère qui berce son enfant, un couple d’amoureux qui se conte fleurette, un médecin avec son patient, les acteurs d’une chorale, un leader politique avec ses fans en meeting…

L’hypnose est aussi un processus scientifique

Le PET SCAN a mis en évidence un fonctionnement particulier du cerveau en hypnose, différent de celui de la veille ou du sommeil. Le Pr Marie Elisabeth FAYMONVILLE (CHU de LIEGE) a démontré l’activation de certaines aires cérébrales lors d’un processus hypnotique (voir image ci-contre).

Que se passe-t-il dans ces zones cérébrales qui s’activent lorsque le sujet est en hypnose alors qu’elles ne le font pas pendant la veille ou le sommeil ? Les neurosciences nous l’apprendront certainement un jour.

Ce que l’hypnose n’est pas

Le patient n’est pas dans un état « inconscient » : il lui est possible à tout moment de s’exprimer, de faire part de ce qu’il ressent, tout comme il lui est possible de sortir de l’expérience…

Le patient ne raconte pas sa vie malgré lui sous hypnose : un mythe auquel il faut « tordre le cou ».

Le patient ne retrouvera jamais sous hypnose des souvenirs qu’il souhaiterait pouvoir explorer. Ce qu’il retrouve c’est la représentation qu’il s’en est faite et qu’il a, en plus, modifiée lors de chacune des remémorations de ces instants. En l’absence de souffrance, il est préférable que le thérapeute refuse dans ce cas particulier de pratiquer une séance. Au risque de produire de faux souvenirs avec toutes les mauvaises interprétations qui vont inévitablement les accompagner.

Le patient peut maintenir durant la séance le contrôle autant qu’il le souhaite sur tout ce qui se passe. Et c’est tant mieux ! Pour autant, dans ce cas, il ne pourra profiter pleinement de l’expérience proposée par le thérapeute…

Le patient qui souhaite rester vigilant se souviendra de toute la séance assez facilement. L’expérience hypnotique étant avant tout un ressenti sensoriel, le patient peut avoir quelques difficultés à se remémorer certains détails, certains moments de la séance. C’est tout !

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